La posidonie, surnommée « poumon de la Méditerranée », est une des plus importantes sources d’oxygène des zones côtières. Elle joue un rôle important dans la stabilisation des fonds marins en brisant les houles et les vagues et en favorisant le dépôt de particules sédimentaires. C’est une espèce indicatrice de la qualité des eaux côtières car elle est très sensible à la pollution, et c’est également une nurserie à poissons car elle abrite une grande variété d’espèces animales qui utilise cet habitat pour y vivre. La posidonie représente enfin un puits de carbone trois fois plus performante à surface égale que la forêt amazonienne…tout cela à côté de chez nous !

Ce projet, PRIME, consiste à mettre en place des actions de sensibilisation et d’éducation à l’environnement (dans la continuité des actions engagées dans le cadre de l’aire marine éducative du Mouré Rouge), mais également le déploiement d’un outil de surveillance pour la protection des fonds marins et des actions de restauration des herbiers de posidonie.

L’autre intérêt de ce projet est de construire sur la base de des actions proposées par Naturdive une démarche de labellisation bas-carbone : c’est l’objectif du projet accompagné par l’accélérateur de solutions climat. Cette démarche de labellisation menée grâce à l’aide de la société BlueLeaf Conservation vise à comptabiliser les tonnes de CO2 non émises dans l’atmosphère grâce à la préservation des herbiers de posidonies, qui seraient ainsi valorisées sous forme de crédits certifiés éligibles aux financements dans le cadre de la compensation carbone. En cas de succès, il pourrait s’agir de l’un des premiers projets « bleus » (à côté des projets « verts » focalisés sur la restauration forestière) de Méditerranée.

3 objectifs :

• Contribuer dès à présent à protéger et restaurer les fonds marins de la baie de Cannes
• Développer des outils et méthodologies transposables à l’ensemble du bassin méditerranéen
• Préparer la labellisation bas-carbone pour en faire l’un des premiers projets de carbone bleu en France

5 étapes, une seule et même cause :

1. Sensibilisation et éducation, au travers, entre autres, de l’animation d’une Aire Marine Educative ou encore de l’accompagnement des plaisanciers dans la modification de leurs habtides pour limiter l’impact négatif de l’ancrage sur les herbiers
2. Développement d’outils de surveillance pour la protection des fonds marins
3. Suivi de l’état de l’herbier – point zéro, afin de déterminer l’efficacité de l’action de conservation et restauration et dans un second temps, la quantité d’émissions de CO2 évitées
4. Restauration des herbiers de Posidonie permettant non seulement un retour à l’état initial de l’écosystème mais aussi un renforcement de l’herbier et un ralentissement de sa destruction.
5. Labélisation du projet bas-carbone